La fast fashion est un des systèmes de fonctionnement de l’industrie textile. Elle promeut des vêtements peu qualitatifs et à bas prix. Ce système instaure un renouvellement régulier de la mode et pousse à la surconsommation, au détriment de l’environnement. Chez Angarde, c’est tout l’inverse que l’on propose : des produits qui durent dans le temps, et à faible impact sur l’environnement. Cela nous semble essentiel, et on a voulu vous expliquer pourquoi.
Fast fashion : connaissez-vous les dêgats de la surconsommation de vêtements ?
Pourquoi la fast fashion n'est pas éthique ?
Les enseignes sont capables de suivre les modes de manière quasi immédiate et de proposer des milliers de nouveaux vêtements tous les jours, mais la qualité n’est pas vraiment recherchée dans le secteur. Les habits s’usent très vite et sont même souvent mal cousus.
Les vêtements issus de la fast fashion sont portés en moyenne entre 3 et 4 fois. La publicité envahissante de ces marques et la faible durée de vie des produits poussent encore un peu plus les consommateurs et les consommatrices à l’achat.
Tous les ans, d’après l’ADEME, ce sont 100 milliards de vêtements qui sont achetés dans le monde. Pourtant, 30% des vêtements de notre garde-robe sont effectivement portés. Alors, quelles sont les conséquences de ce modèle ? Consommateurs et consommatrices, quelles alternatives s’offrent à vous ?
Notre garde-robe, responsable de 1,2 milliard de tonnes de GES ?
Le modèle de la fast fashion a considérablement fait augmenter les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la mode. Le textile est maintenant la deuxième industrie la plus polluante, derrière l’industrie pétrolière. Avec ses 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre (GES) par an, elle représente 2% des émissions mondiales annuelles de GES, et cette part est en perpétuelle augmentation.
La fast fashion pèse lourdement dans le bilan carbone de nombreux français. Récemment, une étude montrait que 22% des émissions de GES des adolescentes françaises venaient de leurs achats chez une seule de ces marques, SHEIN.
Quel impact à la fast fashion sur nos ressources en eau ?
Le secteur du textile est un grand consommateur d’eau, que ce soit pour la fabrication ou le traitement des vêtements et chaussures. Le recours à des matières comme le coton nécessite une immense quantité d’eau pour chaque récolte.
D’après Water Footprint Network, 1 kg de fibres de coton nécessite 10 000 litres d’eau. Pour vous donner un ordre d’idée, cette quantité ne permet que la création d’un jean et d’un t-shirt.
Au final, le secteur de la fast fashion utilise pas moins de 4% de l’eau potable disponible dans le monde. Ce qui en fait le 3e secteur le plus consommateur d’eau, derrière le blé et le riz.
L’industrie a aussi une part de responsabilité dans la pollution de l’eau. Rien que pour la teinture et le traitement des vêtements, la fast fashion est responsable d’au moins 20% de la pollution mondiale de l’eau. En plus, les usines de traitement ont la mauvaise habitude de rejeter les eaux usées dans la nature.
Vous avez sûrement déjà vu le polyester sur vos étiquettes de vêtements. C’est une matière très utilisée dans le secteur, mais elle est responsable du rejet annuel de 500 000 tonnes de micro plastiques dans les océans. La pollution engendrée nous met en danger et est responsable de l'érosion de la biodiversité marine. Ces micro plastiques finissent par être ingérés et se retrouvent ensuite dans nos estomacs.
L’utilisation de produits chimiques et toxiques n’a pas que des conséquences sur l’environnement. La santé des ouvriers et ouvrières qui sont chargés de les appliquer est aussi mise en danger. Par exemple, les vêtements en viscose requièrent du disulfure de carbone. Ce dernier peut causer, entre autres, des crises cardiaques. Chez Angarde, on considère qu’il n’est pas nécessaire de prendre de tel risque pour un simple vêtement. Nous mettons un point d’honneur à ne pas utiliser de produits toxiques dans notre processus de production, en favorisant des matières naturelles et recyclées.
Le saviez-vous : un jean fait l’équivalent de 1,5 fois le tour du monde avant d’arriver dans un magasin de vente !
Dans la fast fashion, tout le cycle de vie des produits est polluant. Les matières sont extraites à un endroit et traitées chimiquement dans un autre. Le vêtement est ensuite fabriqué dans un atelier, puis transporté en avion, en bateau puis en camion jusqu’aux entrepôts et aux magasins où ils sont mis en vente.
Encore largement basés sur les énergies fossiles, les moyens de transport utilisés émettent tous les ans des millions de tonnes de gaz à effet de serre.
Un recyclage quasi inexistant pour le textile
La fin de vie de ces produits est souvent source de pollution. Les enseignes brûlent les invendus pour ne pas avoir à les stocker et certains consommateurs les jettent à la poubelle. Moins de 1% de la production textile est recyclée dans le monde.
Avant, certains vêtements étaient vendus dans des pays d’Afrique comme au Ghana, pour être réutilisés. Maintenant, les vêtements reçus sont tellement peu qualitatifs, qu’ils ne sont plus utilisables et alimentent les décharges à ciel ouvert.
Au Ghana, 15 millions de tonnes de textiles arrivent chaque semaine. Finalement, ils viennent juste polluer les terres ghanéennes à cause des produits chimiques qu’ils contiennent. Ce phénomène risque d’avoir des impacts directs sur la santé de la population.
Pourtant, le textile se recycle. Certaines matières peuvent être réutilisées et les vêtements peuvent être transformés ou personnalisés pour s’adapter à de nouvelles envies. C’est pourquoi Angarde utilise des matériaux recyclés pour faire ses baskets, ses espadrilles et ses chaussons, et s’inscrit ainsi dans une démarche durable. En plus d’éviter l’accumulation de déchets, cette circularité nous permet de ne pas produire de nouveaux matériaux polluants et ne pas utiliser d’eau potable pour l’irrigation des cultures.
Quels sont les enjeux sociaux et sanitaires de la fast fashion ?
Évidemment, la participation active de l’industrie textile à l’accentuation des émissions de gaz à effet de serre aggrave les risques sanitaires liés à la pollution et aux événements climatiques comme la sécheresse.
Pour réduire leurs coûts de production, les enseignes de fast fashion travaillent avec des sous-traitants principalement au Pakistan et au Bangladesh, où la main-d'œuvre est très peu coûteuse. Certains diront que c’est à ces pays de revoir leur réglementation en termes de conditions de travail et de salaires. En réalité, le poids de l’industrie textile est tel sur l’économie de ces pays, qu’il est difficile pour eux de s’en passer. Ils sont même encouragés à proposer des salaires toujours plus bas pour attirer les marques.
Les travailleurs et travailleuses employés dans les ateliers de fabrication de ces vêtements subissent des conditions de travail indécentes. Pour un t-shirt de 29€, un travailleur touche l’équivalent de 18 centimes. Dans un rapport, l’ONG Oxfam montre que les ouvriers bangladais ne touchent pas le salaire minimum et ne peuvent même pas subvenir à leurs besoins vitaux.
De nombreux enfants sont employés en tant qu’ouvriers et n’ont pas le droit d’aller à l’école. Le temps de travail n’est pas réglementé et les horaires de travail peuvent aller jusqu’à 14, voire 16 heures par jour. Pour éviter ces cas de figure, Angarde a choisi de travailler avec des ateliers européens soucieux des conditions de travail de leurs employés.
En 2013, l’effondrement du Rana Plaza, atelier de confection, a pourtant montré les risques que prenaient les travailleurs. Des inspecteurs bangladais avaient demandé la fermeture des ateliers, mais les salariés ont été contraints de retourner au travail. Cette catastrophe a fait 1 135 morts.
Pourtant, des pays comme le Bangladesh font partie des premières victimes du réchauffement climatique. État delta, 50% des terres du Bangladesh seront inondées lorsque la mer sera montée d’un mètre (vers 2100 d’après les dernières données scientifiques).
Mais, quelles sont les alternatives aux marques de fast fashion ?
Les dangers que représentent la fast fashion sont de plus en plus connus. Mais, une fois qu’on est au courant, quelles solutions s’offrent à nous ?
La meilleure option est d’acheter les choses dont on a réellement besoin, et pas plus. Pour limiter la fabrication de nouveaux produits, la seconde main et l’upcycling sont des solutions à mettre en avant. Friperies, dépôts, plateformes de revente ou brocante,les lieux pour chiner ne manquent pas.
Ensuite, une consommation plus durable et propre est possible en se tournant vers des vêtements et chaussures plus qualitatifs, composés de matières moins polluantes et fabriqués dans des conditions de travail décentes. C’est d’ailleurs ce que proposent les marques de slow fashion comme la nôtre.
Aux yeux des consommateurs et consommatrices, le bémol de ces enseignes est le prix. Forcément, tant que les marques de fast fashion baissent leurs coûts de production à cause d’une main-d’œuvre à bas coût et une pratique nocive pour l’environnement, leurs prix seront toujours plus attractifs que ceux de la mode éthique.
Cependant, il ne faut pas oublier que les vêtements et les chaussures issus de la mode éthique sont plus qualitatifs et durables. Si on se met dans l’optique de consommer moins mais mieux, cela vous épargne l’achat de deux paires d’espadrilles chaque été, par exemple !
Slow fashion vs fast fashion
En réaction à l’effondrement du Rana Plaza, Carry Soomers et Orsola De Castro ont fondé le mouvement Fashion Revolution pour rendre l’industrie du textile plus durable, transparente et juste. Depuis, des marques de slow fashion ont vu le jour, notamment en France.
Ces marques ont pour but de proposer des vêtements intemporels, qui plairont en tout temps pour limiter les besoins de consommation des clients. Les habits sont donc pensés pour être durables.
Les enseignes réfléchissent à tout le cycle de vie du produit, du choix des matières au recyclage. Les matériaux comme le polyester et l'élasthanne sont bannis. Le seul coton utilisé est le coton recyclé ou bio.
De manière générale, la fabrication est bien moins consommatrice en eau, et les produits chimiques sont évités au maximum. Chez Angarde, nos chaussures sont fabriquées à partir de matériaux recyclés, upcyclés ou éco-conçus. Tout est réfléchi, même nos partenaires et nos packagings sont choisis avec soin.
Les producteurs de slow fashion s’appliquent à être particulièrement transparents sur leur processus de fabrication, notamment au niveau des matières utilisées et des sous-traitants avec qui ils travaillent. D’ailleurs, vous retrouverez toute la démarche d’Angarde sur notre site. Cette communication et la demande de transparence des clients rendent plus compliqué le greenwashing, et c’est tant mieux.